Fernando Ibarra
Colombine :
Devant cette chandelle c’est moi une autre fois qui t’écris une lettre, mais cette fois ce ne sera pas une lettre amoureuse comme les autres, mais une réflexion de mon rôle dans ta vie et de mon futur dans cette boulangerie en attendant qu’un jour tu puisses t’apercevoir de la nullité de ma présence.
La lune brille pour tous. Elle est généreuse avec les gens qui se sentent tristes ou solitaires, mais la lumière de tes yeux n’allume pas mon âme qui reste toujours couverte de farine humide à cause des larmes et de la sueur d’un homme qui pleure et travaille pour échapper de la cruauté de son destin.
Je te vois, je t’imagine et j’attrape ton image pour la renfermer dans mon coeur qui bat comme un oiseau blessé. La nuit après avoir achevé mon travail, quand la lune vient à me tenir compagnie, je sors ton image de mon intérieur et je commence à te dessiner sur les draps de mon lit avec une poignée de sucre blanc et doux comme toi : tes yeux sont deux morceaux de chocolat, ta bouche est une fraise, et ta peau –avec deux petites cerises sur ton sein– est l’étoffe tiède. Après, tout nu, je commence à t’embrasser jusqu’au moment où mes lèvres se remplissent de sucre ; alors je les morde avant recommencer. Les fruits je les mange délicatement. Je ne peux pas ouvrir les yeux à ces moments-là parce que j’ai besoin de sentir que tu es ici pleine de tendresse, entre mes bras, dans mon lit, dans ma nuit. Je soupire et je dors. C’est tout ce qui passe quand tu te reposes.
Le jour suivant, je dois t’apporter mes draps sales et tu les laves sans imaginer que tu effaces mon amour avec de l’eau savonnée, mais je suis content parce que je sais que tu dois toucher –involontairement- ce petit bout de coeur qui se détache de mon corps chaque fois que nous passons la nuit ensemble.
Ton amant éternel
Pierrot le boulanger
vendredi 1 juin 2007
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8 commentaires:
Mon Dieu!
C'est superb!! Mais maintenant je suis curieuse et je veux voir ton image.
Bonsoir Fernando,
Excellent travail, et le dessin . Je suppose que tu n'as pas pu l'envoyer. dommage toi qui écris si bien.
à lundi.
Nicole.
Salut Fernando, J’aime bien ton travail. Le dessin est magnifique et aussi le texte nostalgique sur l'amour passionné de Pierrot pour Colombine
Fernando, ton travail est extraordinere, mais le où est le dessin eh??? Ou tu avais de probleme pour ajouter le dessin?? Bien monsieur, j'espere que tu l'ajoute
C'est très doux.
C´est génial; mais le dessin?
C'est vraiment triste ta lettre mais aussi belle, féliciations!
Arlen Hernández Díaz
Pour moi ce commentaire est bien en conceptualité pas que les livres sont pour mettre voler la imagination.
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